Le chemin de la santé mentale

Après un épisode de dépression bipolaire dans la jeune vingtaine avec psychose. Deux épisodes de dépressions profondes au cours des 4 dernières années, à 55 ans je traverse une des plus merveilleuses périodes de ma vie. Comme quoi l'esprit est un paysage qui change tout le temps. Patience, courage, aimer l'ombre et la lumière sans peur et sans reproche, les arts, la science, la nature, les autres... sont tous de précieux alliés. Si je navigue aujourd'hui en eau calme, je suis devenue une sacrée bonne navigatrice, je n'ai pas peur des tempêtes et des récifs et si le bateau coule, je me jette à l'eau avec mon gilet de sauvetage et je me laisse flotter en regardant les étoiles.

Moi aussi je vis des choses similaires Louise. Ça m'arrive de me réveiller la nuit et d'avoir le cerveau qui pense tellement fort que je commence à avoir du mal à respirer et le cœur qui palpite. En septembre 2020, j'ai perdu mon amie Josie. Elle aussi, elle aimait écrire dans son journal. Quand elle nous a quitté, mes symptômes se sont amplifiés. Après 10 mois et plusieurs autres épreuves difficiles, j'ai décidé d'aller chercher de l'aide, car je me sentais face à un mur sans issue. J'ai été diagnostiqué avec un trouble de stress post-traumatique et ça a tout changé pour moi. J'ai enfin pu mettre un mot sur ce que je vivais. Sans le savoir, c'était là depuis bien plus longtemps que je le pensais. Les symptômes étaient si intenses et présents dans mon quotidien que je pensais que tout le monde vivait ça. Aujourd'hui, c'est encore difficile d'apprendre à vivre avec mais je me sens mieux outillée et accompagnée. Je me connais mieux et surtout je suis capable de voir quand je commence à aller moins bien. Ça, ça m'aide vraiment beaucoup. Si j'avais pu lire les mots d'une personne qui vivait la même chose que moi, ça aurait changer beaucoup de choses. Alors merci de partager ce que tu vis! Ça me fait penser à mon amie Josie et ça me fait du bien.

Louise, c'est moi! Sauf qu'on a pas le même nom! Enfin, ce n’est pas exactement moi, mais je m'y retrouve beaucoup. Comme elle, quand j'ai rencontré l'anxiété, je savais pas encore à qui j'avais à faire. Et comme elle, depuis, je tente de mettre des mots là-dessus. Et ça me fait beaucoup de bien. Merci Louise!

Je suis étudiante et la dépression a transformé ma vie en prison. Les moindres tâches des plus banales sont dorénavant devenues une série d'épreuves incessantes. Ajoutez à ça l'anxiété de performance scolaire qui me rend malade pour des notes et la culpabilité qui me ronge de ne plus être aussi efficace qu'avant, le tout accompagné d'un besoin de m'isoler aussi sécurisant que malsain, et vous avez le menu complet de mon mal-être. Pourtant je n'ai pas toujours été comme ça. Mais mon corps et mon cerveau ont fini par me faire comprendre (ils ne m'ont pas trop laissé le choix) que j'avais largement dépassé mes limites cette fois...