Diane n’a jamais été « maternelle », mais ça ne l’a pas empêchée de s’assurer que ses trois enfants ne manquent de rien. C’était sa manière de leur dire « Je t’aime ». Louise aurait aimé ça l’entendre, mais elle a arrêté d’espérer depuis longtemps. Quand sa mère l’appelle, c’est pour lui demander un service, lui parler de son cher David ou lui raconter une histoire de son épicerie de quartier « Chez Diane ».
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Louise approche la quarantaine et elle fait face à un carrefour dans sa vie. La dernière fois qu’elle s’est sentie comme ça, c’est à ses 20 ans lorsqu’elle a quitté Chambly pour étudier en graphisme à l’UQAM. Depuis 6 ans, elle travaille pour Hexagone, une agence en évènementiel. Elle réside seule dans un 3 et demi à Montréal, mais elle se surprend à rêver partir vivre en région. Le béton commence à peser lourd – comme tout le reste d’ailleurs. Louise vit avec l’anxiété. Mais elle ne le sait pas encore.
Michel aime travailler le bois dans son atelier, ou ce qu’il appelle son « refuge ». Ça le détend – et ça lui permet de prendre une pause de Diane. Il ne se verrait pas vivre sans elle, mais disons qu’elle peut être assez contrôlante. Louise n’a jamais compris comment son « papounais » pouvait être tombé en amour avec une personne aussi froide. Elle aimerait ça voir son père se tenir debout pour lui-même… mais aussi pour elle.
Diane n’a jamais été « maternelle », mais ça ne l’a pas empêchée de s’assurer que ses trois enfants ne manquent de rien. C’était sa manière de leur dire « Je t’aime ». Louise aurait aimé ça l’entendre, mais elle a arrêté d’espérer depuis longtemps. Quand sa mère l’appelle, c’est pour lui demander un service, lui parler de son cher David ou lui raconter une histoire de son épicerie de quartier « Chez Diane ».
« Sky is the limit ». C’est la phrase fétiche de David. Pas étonnant quand on sait qu’il collectionne les « succès » à 33 ans seulement. Un MBA de McGill, une entreprise dans les 6 chiffres, la belle maison dans les Cantons de l’Est, la bague au doigt, un enfant… Louise a toujours trouvé qu’il ressemblait à un cliché sur deux pattes. Monsieur Parfait.
Louise cherche souvent à protéger sa petite sœur, et pourtant, Noémie se débrouille très bien toute seule. Elle a une confiance en elle que Louise n’avait pas à son âge. Quand elle n’est pas avec sa sœur, ses ami-e-s ou sa blonde, Noémie étudie en Cultures, sociétés et religions à l’Université de Montréal.
Fabiola s’est jointe à l’équipe d’Hexagone en avril 2020, au pire de la pandémie. Dès leur première rencontre virtuelle, Louise a su qu’elle deviendrait son amie. Elles partagent toutes deux les mêmes insatisfactions au travail, à la différence que Fabiola ose les verbaliser à son employeur. Directe, mais toujours pertinente et avec un brin d’humour, Fabiola dit tout haut ce que Louise pense tout bas.
Stéphane est directeur croissance et marketing à Hexagone — avec l’accent mis sur le mot « croissance ». Il fait 60 heures par semaine et n’a pas pris de vraies vacances depuis deux ans. Il a déjà fait un burn-out, mais il n’en parle pas, parce que ce serait pour lui un « signe de faiblesse ». Il aime quand les choses roulent. Et ça, Louise l’a vite compris. Tant qu’elle est performante, Stéphane est content.
Karim possède une entreprise de rénovation de cuisine – mais ce n’est qu’un seul des 63 projets qu’il a en tête. Il vit dans le même triplex que Louise, au rez-de-chaussée. Louise le voit souvent dans sa cour avec son chien à jaser avec le voisinage. Un vrai moulin à paroles. C’est le genre de gars qui se fait des ami-e-s en deux secondes. Mais il y a une voisine avec qui il aime plus jaser que les autres.
Billy est le plus beau Golden Retriever de toute la province. Et c’est aussi le plus heureux. Surtout quand Karim (son papa) invite Louise à se joindre à eux pour une promenade au parc Père Marquette.
Louise ne peut prononcer son nom sans avoir le cœur à l’envers. C’était sa plus longue relation. Sa famille et ses ami-e-s n’ont jamais compris ce qu’elle lui trouvait. Il faut dire que Max était un gars de peu de mots, un pro des réponses à monosyllabes. Mais Louise a eu la chance de le voir sous un autre jour – jusqu’à ce que la routine s’installe.