Comme David, on peut parfois être tenté de dédramatiser ou prendre parti lors d’un conflit entre nos proches, ce qui peut apporter son lot de maladresse. S’assurer d’englober l’ensemble des perspectives dans un conflit, c’est éviter de minimiser voir d’invisibiliser la violence de certains propos (ici stéréotypes de genre, lesbophobie et sexisme).
Pour Noémie, si annoncer à sa famille qu’elle est lesbienne et s’opposer au commentaire de David peut être perçue par Louise comme la preuve d’un tempérament « de battante », le coming out est souvent la partie visible de l’iceberg d’un cheminement personnel. Avant d’en arriver au dévoilement de son identité, la personne peut vivre de nombreuses émotions et être confrontée à de multiples réflexions et questionnements.
Se dévoiler, renvoie à être 100% soi-même et à se délaisser d’une charge mentale qui accompagne le secret. Devoir justifier son identité, déconstruire des stéréotypes, ou encore éduquer, sont autant de microagressions qui viennent s’ajouter aux stresseurs quotidiens des personnes issues des minorités sexuelles.
Dans une société qui présume l’hétérosexualité de tous et chacune (hétéronormativité), accueillir un coming-out c’est écouter et laisser la place à la personne qui s’affirme.
Ne pas invalider le vécu et les émotions de la personne. Ne projeter pas vos attentes sur elle et aller vous informer. Enfin, nommer et dénoncer les agressions sont autant d’actions que vous pouvez poser comme allié-e-s.